Devrais-je boycotter Carrefour Roumanie ?
À travers LinkedIn, vendredi dernier, j’ai écrit ce message à monsieur Gilles Ballot, car il est donné comme CEO de Carrefour Roumanie depuis février 2024. Comme il n’a pas réagi, j’ai décidé de publier ce message en tant que lettre ouverte. Le voici :
Cher Monsieur,
Vu que Carrefour Roumanie ne possède pas de page Facebook, sauf celle de Carrefour France, je m’adresse à vous par le biais de la messagerie de LinkedIn.
Votre passé multinational devrait me donner de l’espoir en ce qui concerne votre capacité de compréhension des sujets que je vais aborder. Je dois vous avouer, toutefois, que je base mon espoir sur votre passage par l’ESSEC et sur vos activités en Roumanie (Danone), Pologne, Belgique et Italie ; London Business School résonne mal avec moi, car à mon avis l’influence anglo-américaine a pourri les marchés européens, et d’autant plus le style de management. Franchement, si l’on me montre une liste de 20 CEO (ou PDG, si vous préférez), il y a grande chance que j’identifie 18 ou 19 imbéciles, tarés, ou dégénérés. Je ne suis pas anarchiste, mais seulement réaliste. Je n’adhère à aucun dogme, mais je déteste les écoles de commerce, d’affaires, et de finance de Londres. Je ne fais pas confiance aux cadres de commerce, mais je veux croire en l’humanité. Jusqu’à maintenant, j’ai toujours été déçu par les grandes entreprises et leurs dirigeants, et je n’ai pas découvert de l’humanité que chez les plus petits des entrepreneurs (et encore…).
Passons à nos moutons et à votre entreprise. Saviez-vous, Monsieur, en quoi Carrefour Roumanie est la pire enseigne de la grande distribution en Roumanie ? Non, vous n’avez pas deviné, ce n’est pas parce que la gamme de produits est de moins en moins diverse et de plus en plus minable et de médiocre qualité. C’est pareil avec les autres (mettons Auchan, Kaufland, LIDL, Mega Image pour la Roumanie) et partout (ajoutons REWE et EDEKA pour l’Allemagne).
Avez-vous déjà fait vos courses chez Carrefour en Roumanie ? Plus exactement, y avez-vous acheté des légumes ou des fruits en vrac, dont le client doit les peser lui-même ?
Chez tous vos compétiteurs, en Roumanie ou ailleurs au monde, la balance de pesée offre deux options : « J’utilise un sac en plastique » (ou un sac en papier, selon le cas) et « Je n’utilise aucun emballage ». Chez Carrefour Roumanie, c’est différent. Le client est informé que « le poids du sachet en plastique sera automatiquement déduit du poids de la marchandise ». Ben… quel sac ou sachet ? On ne m’a rien demandé ! Comment savent-ils que j’utilise un tel truc ?
Vous devriez savoir que dans les pays un peu plus civilisés, on procède de la sorte : quand on achète un citron, un pamplemousse, un oignon, ou même trois oranges ou trois pommes de terre, parfois les gens les pèsent tels quels, sans aucun emballage, puis l’étiquette avec le prix est collée sur l’un de ces fruits ou légumes. On n’a pas le droit de faire ça dans les établissements Carrefour, Carrefour market, Carrefour express en Roumanie !
Il y a quelques jours, j’ai acheté un oignon chez Carrefour, pour le prix dérisoire de 0,34 lei. Tout est bien qui finit bien… ce qui ne fut pas le cas. Le logiciel de merde de vos caisses de paiement est configuré pour ajouter à chaque produit en vrac « PUNGA BARIERA 31X34 » pour le prix de 0,10 lei.
Ça veut dire un sac en plastique. Je ne sais pas de quelle barrière s’agissait-il, mais je pense que c’est du novlangue. Barrière contre les germes, c’est ça ? Serait-il alors obligatoire de tout emballer, pour des hypothétiques raisons d’hygiène qui ne sont connues que par Carrefour Roumanie et personne d’autre ?
En tout cas, ce bon de caisse, sur lequel y est écrit BON FISCAL, est la preuve que Carrefour Roumanie enfreint la loi.
- Si l’on considère que ce sac en plastique accompagne chaque produit en vrac acheté, que le client le veuille ou non, cela s’appelle vente conditionnée ou vente forcée, ce qui est illégal et puni par la loi. Pour la Roumanie, étudiez le texte de l’Ordonnance 99/2000 (l’article 51 pour la vente conditionnée, l’articles 53 et 54 pour la vente forcée), entérinée par la Loi 650/2002. Les sanctions sont malheureusement minimes, avec des amendes allant de 500 lei à 2 000 lei.
- Si l’on considère les faits, en l’occurrence mon achat d’un oignon sans aucun emballage, nous sommes dans le cas suivant : « La comptabilisation, dans les registres comptables ou dans d’autres documents juridiques, de dépenses qui ne sont pas fondées sur des transactions réelles ou la comptabilisation d’autres transactions fictives », cf. Art. 9 alin. (1) c) de la Loi 241/2005. Ce fait est considéré comme un délit de fraude fiscale et passible d’une peine d’emprisonnement de 2 à 8 ans. Voir en la matière le jugement de la Haute Cour de Cassation et Justice (ÎCCJ) 21/2017.
Je vous le jure que, si j’étais avocat, je vous porterais en justice ! Hélas, je ne le suis pas.
En principe, c’est très simple : modifiez ce putain de logiciel de merde pour permettre au client de préciser son choix en matière d’emballage. Qui est le crétin qui a validé ce logiciel ? Qui est l’imbécile de chef de projet ? Ont-ils tous reçu leurs primes ? Ne se sont-ils jamais approvisionnés auprès d’autres enseignes, pour constater comment ça marche ?
Deuzio, vous prétendez être, comme tout le monde, soucieux de l’environnement, et patati, et patata. Vous vous foutez de nos gueules, c’est ça ? Pas de sacs en papier et vente forcée des sacs en plastique, ça s’appelle comment dans le Nouveau Testament de la London Business School ?
Côté biodégradabilité de ces sacs en plastique, j’ai une belle histoire à vous raconter.
Depuis le 30 décembre 2005, la Roumanie a mis en place une taxe sur les sacs en plastique non biodégradables. Pour reprendre la terminologie de la Directive (UE) 2015/720, il s’agit de sacs qui ne sont pas compostables, les termes biodégradables et oxobiodégradables étant trompeurs.
À titre de renseignement, je vous traduis depuis l’ORDONNANCE D’URGENCE n° 196 du 22 décembre 2005, modifiée : « À partir du 01-01-2023, conformément au point 8 de l’article I en liaison avec les dispositions du paragraphe (1) de l’article II de l’ORDONNANCE D’URGENCE n° 125 du 16 septembre 2022, publiée dans le BULLETIN OFFICIEL n° 922 du 20 septembre 2022, le point q) du paragraphe (1) de l’article 9 est modifié et doit être lu comme suit :
q) l’écotaxe, d’un montant de 0,15 lei/pièce, appliquée à tous les sacs de caisse, à l’exception de ceux constitués de matériaux conformes aux exigences de la norme SR EN 13432:2002. »Corroborons cela par une autre information de juin 2018 : « Carrefour Roumanie introduit des sacs 100 % biodégradables dans tout le pays, a déclaré Anca Damour, directrice des affaires générales et de la communication de Carrefour Roumanie. Pour commencer, les sacs 100 % biodégradables seront disponibles pour les clients de Carrefour en deux formats, avec une capacité de 5 kg et 7 kg respectivement. » Pour éviter toute confusion avec le terme générique biodégradable, il s’agit de sacs compostables conformes aux certifications S0708 et EN 13432:2002.
Wunderbar, comme aurait dit Charlemagne. Donc, vous avez des emballages compostables. (Entre nous, ces sacs censés supporter 7 kg sont la merde des merdes. Ils se dégradent à la vue de l’œil. Toute boîte en carton les pique et les déchire, de manière que l’on risque de ne pas arriver à la maison avec tout le contenu. M’enfin, on est verts, quoi.) Bien sûr, pour les sacs d’une capacité de 5 ou 7 kilos, le fait qu’ils ne soient pas gratuits est légitime. Mais que les petits sacs transparents utilisés pour l’emballage des fruits et des légumes par le client soient payants, ça, c’est une autre histoire.
Seraient vos petits sacs dits « sachet-barrière » pas en plastique compostable ? Si c’est le cas, pourquoi ? Et si c’est le cas, pourquoi le prix de 0,10 lei ? Encore une fois, vous vous foutez de la clientèle ?
Je pense qu’en réalité, ils sont tous compostables. Sinon, avec une écotaxe de 0,15 lei et un prix de vente forcée de 0,10 lei, il y a quelque chose qui cloche.
Avant la diabolisation des sacs en plastique, les sacs de petites dimensions étaient gratuits. Les petits sacs compostables selon la norme 13432:2002 peuvent toujours l’être. En Allemagne, ce genre de sacs compostables sont gratuits. Les sacs en papier de petite taille sont gratuits. Allô, Carrefour Roumanie, voulez-vous enfin montrer un peu de respect envers votre clientèle ?
(Kaufland aussi vend les sacs en plastique « compostables à domicile selon la norme EN 13432 » pour 0,10 lei, mais ils ne vous les font pas avaler de force. Vous pouvez ne pas les utiliser et vous ne payez rien.)
Puisqu’on est au chapitre respect (un concept largement inconnu dans la sphère des dirigeants des corporations), je vois que vous êtes passé par Carrefour Italie (GS S.p.A. de son vrai nom, sempre et toujours).
À ce titre, vous devez savoir que, par le décret législatif n° 145/2017, entré en vigueur le 1ᵉʳ avril 2018, les produits alimentaires destinés au marché intérieur italien ont l’obligation de faire figurer sur l’emballage les informations relatives aux lieux exacts de fabrication et de conditionnement, ainsi qu’aux entreprises exerçant ces activités. Ainsi, en Italie, on ne trouve plus de produits alimentaires étiquetés « Produit dans l’UE pour Carrefour Italia », mais seulement « Prodotto e confezionato da X nello stabilimento di Y ». Et si l’emballage (le conditionnement) est effectué dans un établissement différent de celui où le produit est fabriqué, les deux doivent être indiqués, avec l’adresse exacte.
Cette mesure a été jugée nécessaire par un gouvernement italien conservateur car, en l’absence de législation obligeant les entreprises à respecter leurs clients, celles-ci, pardon my French, chient sur leurs clients.
Le règlement (UE) n° 1169/2011 prévoit que les denrées alimentaires laitières et à base de viande doivent être étiquetées avec des informations sur l’origine du produit, y compris un code de producteur. Mais le nom et la location exacte du producteur ne sont pas exigés, et il n’y a pas de site web où le consommateur pourrait trouver la correspondance entre le code du producteur et son nom et la location du conditionnement.
Contrairement aux attentes, pour une fois, un gouvernement d’un pays européen a pensé à ses citoyens et il a imposé davantage de transparence de la part de ceux qui commercialisent des aliments, donc plus de respect pour le consommateur.
Pourquoi il n’y a aucune grosse enseigne de distribution qui, pour ses propres marques, adopte une telle mesure de respect envers sa clientèle ? Qu’espérez-vous obtenir en cachant le fabricant réel d’un produit ?
De toute façon, les produits laitiers doivent comporter cet ovale qui indique le conditionneur du produit. Par conséquent, il y a des fromages sous la marque Carrefour Roumanie (du « cașcaval ») sur lesquels même le nom complet du producteur y est inscrit. Mais pour les autres produits, quel serait l’avantage matériel de Carrefour de garder le secret ?
Prenons le pain de type toast, Carrefour Classic ou Carrefour Extra. Malgré le manque d’information officielle, j’ai identifié dans ces gammes du pain fait par Vel Pitar, et du pain fait par KB. Il y en a d’autres producteurs, pas tous identifiables.
Pourquoi tenez-vous à tout prix que l’emballage ne donne aucune information concernant le producteur ?
Il se peut que vous n’ayez aucune autonomie dans ce sens-ci. Vous avez, sans doute, des objectifs relatifs à la CA et au bénéfice, mais peut-être vous n’avez pas la liberté de changer quoi que ce soit dans le fonctionnement de Carrefour Roumanie.
Si c’est le cas, dites à vos supérieurs qu’ils sont des imbéciles. Avec leurs hautes études en marketing, ventes, publicité, PNL, manipulation du public et que sais-je d’autres, ils ne comprennent rien du comportement du public. Même le plus incompétent des sociologues ou des psychologues, sans parler des économistes comportementalistes, pourrait les faire apprendre le fait suivant.
Le public, et d’autant plus le public des pays anciennement « socialistes », où sur chaque produit y était marqué le lieu exact de fabrication, se sent insulté par ce manque d’information devenu la norme dans les trois dernières décennies. Le public pense : « Oh, ils utilisent le moins cher des sous-traitants, quelqu’un dans un atelier de merde, et ils n’osent pas nous le dire. » Acheter la marque ou les marques de Carrefour n’est alors pas un acte accompagné de joie, mais parfois de honte, de tristesse, de vexation. « Le prix est plutôt pas mal, le produit est assez bon, je le prends. »
Mais, parfois, le produit est de qualité et le producteur assez fameux ou apprécié. Si nous revenons aux produits laitiers, on en trouve des produits identiques à ceux vendus sous la marque du producteur, mais moins chers s’ils sont conditionnés pour la vente pour le compte d’une grande surface ! It’s a win-win case, for fuck’s sake!
Je ne m’attends pas à ce que vous preniez des mesures raisonnables et sages. Vous n’êtes pas à la tête d’une entreprise familiale. Vous effectuez le travail d’un robot corporatiste, et vous n’êtes pas dans l’obligation de posséder une âme, un cœur. Mais puisque je vous écris, je vais vous faire part d’un autre aspect concernant Carrefour Roumanie.
Un gros atout de Carrefour en Roumanie est qu’il offre une petite partie des produits en provenance de Carrefour Italie. C’est parfois la raison pour laquelle je choisis votre enseigne. Dommage que cette gamme aussi soit de plus en plus mince.
Je vous donne un tuyau : le meilleur miel de châtaigne trouvable en Roumanie, c’est le « Miele di castagno Carrefour Classic, confezionato di Apicoltura Piana S.p.A. nello stabilimento di via G. P. Piana 1450, 40024 Castel San Pietri Terme (BO)». Il est presque aussi bon que le miel de châtaigne italien vendu en Allemagne sous la marque Breitsamer Honig.
Tenez, j’aurais apprécié le « Cioccolato di Modica IGP Terre d’Italia » (EAN 8012666502998), mais en Roumanie, Carrefour n’a offert que le chocolat « con scorze d’arancia » (EAN 8012666503155). Il n’est plus offert.
Je viens de constater que Carrefour.it me bloque si je n’utilise pas un VPN pour obtenir une IP d’Italie, mais puis Carrefour.ro me bloque si je n’ai pas une adresse IP de Roumanie ! Sont-ils tous des tarés chez Carrefour ? Les sites nationaux sont fermés à l’accès de l’extérieur pour éviter que le public compare les prix, c’est ça ?
À part ce miel dont je parlais, pourquoi achèterais-je quoi que ce soit depuis Carrefour, vu que cette enseigne littéralement prend les gens pour des cons ?
Je ne sais pas si je puis toujours vous prier d’accepter l’expression de mes sentiments distingués. Déjà, si j’ai besoin d’un VPN pour accéder à vos sites…
Serais-je un tout petit peu hyperréactif ?
“Am I a little hyperreactive?” – A lot!/s
Revenind la text, crezi ca-l va citi? Va avea un impact? Va schimba semnificativ ceva? Poate pentru tine, care te-ai “descarcat”.
Similar si cu Auchan, cand au venit in RO aveau produse facute in FR, de calitate, care treptat au disparut. Aia e, n-o sa merg in FR sa iau niste praline si ma voi resemna cu conditia de cetatean de mana a doua in RO (acelasi produs frecvent e mai ieftin in FR decat in RO dar asta o pot intelege – costuri cu transportul). Le-am scris celor de la Auchan FR de 3 ori dar fara efect. Idem si Auchan RO.
PS – pot accesa carrefour.fr si .it fara probleme din RO, fara VPN.
Cu carrefour.it a fost o situație temporară, probabil. Sau nu-i plăcea Firefox ESR 115. Dar atunci când nu m-a lăsat să îl accesez fără VPN de Italia, nu mă lăsa carrefour.ro să-l vizitez cu IP de Italia! Carrefour.fr nu mi-a făcut niciodată probleme.
Interesting! As someone with an MBA, loved that antagonism to Anglo elite business schools… the described is mostly true! The top business schools in the US is all hype (been there)… any of the top 500 provide equal knowledge. Now, in the elite schools the culture is far more toxic and the only thing is good is the networking potential… or is it? If you think about it, it just puts together like-minded people nurtured in that toxic culture, reinforcing the bad traits. Like always, there are exceptions but not much by my observation. In continental Europe (and China!), schools tend to be more balanced…. well, maybe exclude HEC too.
On Carrefour, also, let’s not forget their continuous support for Israel by being a provider of food packets to the military and having stores (at least one) on EU recognized illegal West Bank Israeli settlements.
Auchan and Aldi, so far, look cleaner (on the middle east at least).
Nuance: I am specifically against the schools of economics or of economics and political science, such as the LSE. Business schools… they used to be just fine even in the UK some 25+ years ago. Not anymore. But nowadays, there is no place on Earth that can be trusted for its MBAs. Even Belgium has an inflation of business schools. It’s indeed a very lucrative business.
For sure, in 2024 an MBA is not what it was decades ago. On the “trust” I mostly agree. Unfortunately, elite MBAs still has weight in resumes. I have one of those top elite ones but, right after, instead of going Deloitte or PwC, I dedicated to family for a few years and my precious MBA is now worthless… if you don’t follow the assigned path, you are screwed. All my colleagues are now in the salaries of $400,000 range.
And when you think that Christine Lagarde doesn’t even have an MBA, even less a degree in economics or finance! She holds a Master’s degree in English and a Law degree from Université Paris Nanterre, plus a postgraduate program in labor law and social law.
Graeber’s bullshit jobs.
L’histoire des sacs est curieuse. Je ne vais que très rarement en grandes surfaces, quelque soit l’enseigne, mais je n’ai jamais vu d’ajout pour les sacs. Et oui, souvent les gens pèsent les fruits et légumes dans des sacs. Généralement, les sacs donnés par les enseignes sont en papier ou en recyclé.
Tout ça, y compris dans des petites surfaces et magasins bio.
Vous savez, pour ces enseignes, les Roumains ont moins de valeur que les Algériens ou les Vietnamiens d’autrefois…
Nu, nu exagerezi, sînt niște hoți odioși, înșeală și fură cît pot, în formă continuată, cu bănuțu’, pentru că știu că dacă ciupesc cîte puțin, under the radar, de la mulți, fac mulți bani în plus fără nici un efort. Și de-aici profiturile lor uriașe… Dac’ar exista lege și autorități dispuse s-o aplice n-ar îndrăzni așa grosier, da’ntr-un sat fără cîini…
Muiștii de la Carrefour m-au taxat cu „pungă barieră 0,10 lei” pentru că am cumpărat 2 kg de portocale PREAMBALATE în genul ăla de plasă roșie care se descompune și care lasă bucățele roșii când o tai ca să scoți portocalele din ea! FUTU-VĂ MAMELE ÎN CUR DE RETARDAȚI! Plasa aia vine așa din Grecia, capete de pulă ce sunteți!
Să știu că mor de foame, dar aș da o petrecere dacă dă Carrefour faliment!
Am tot amânat, dar până la urmă m-am hotărât să mai adaug câteva cazuri de nesimțire din partea rețelelor de tip supermarket, retail chain, discounter.
● Inițial, am vrut să laud PENNY, și chiar am făcut-o pe FB, bazat pe următorul aspect.
În ultimii 35 de ani m-am învățat să citesc în diagonală TOT ce scrie pe ambalaje, fie și în 12 limbi pe care nu le înțeleg. De ce? Pentru că, uneori, procentajul unui ingredient este specificat doar într-una din cele 12 limbi. Sau pentru că FABRICANTUL SAU ȚARA DE FABRICAȚIE apare doar într-o singură limbă!
Nu am înțeles niciodată de ce mai toate marile mărci vor să ascundă fabricantul real și țara de fabricație. Păcat că legislația UE le permite, cu o singură excepție: produsele comercializate în Italia trebuie să aibă specificate adresele exacte ale „stabilimentelor” de fabricare și ambalare (dacă sunt diferite). Înainte de „darea aramei pe față”, Rusia era un alt exemplu de țară în care legea cerea explicit țara de fabricație. Nu „Fabricat în UE”, ci țara exactă.
Iată că am dat peste un căcat de ciocolată albă Milka care are specificat doar în slovenă și croată fabricantul: Győri Keksz Kft., Ungaria.
Wikipedia EN: „the French Danone bought the company from the United Biscuits in 2000 and in 2007 the Danone division together with the Győri Keksz Ltd. was bought by the Kraft Foods. The headquarters of the company is presently in Székesfehérvár but production does not take place within the borders of Hungary any more.”
Wikipedia HU: „In 2007, Kraft Foods bought Győr Keksz and moved the production of some products to Slovakia and Poland. Since 2012, with the transformation of the previous company, the owner is: Mondelez International. Candy production in Győr will be transferred to Poland and Turkey in 2019.”
După care se complică:
– Uvezeno iz: Hrvatska. Asta e neclar: exportat din Croația, deci ambalat în Croația? (Nu e vorba de distribuitor, ăla e specificat separat pt. fiecare țară, incl. Croația.)
– Država porekla: țara de origine Madžarska (SL) / Mađarska (HR) = Ungaria.
– Țara de origine a untului de cacao (este ciocolată albă): non-UE.
Deci fabricantul (sau deținătorul) multor mărci de ciocolată Mondelez, ex-Kraft, ex-Kraft Jacobs Suchard (care s-a spart în trei: Kraft Foods, Mondelez International, Jacobs Douwe Egberts (JDE) care astăzi este JDE Peet’s), ex-Suchard nu doar că a delegat fabricarea unui sortiment de ciocolată unui SRL unguresc pe care l-a cumpărat de la Danone, dar acel Győri Keksz Kft. se cacă și el împrăștiat, nefiind clar ce face în Ungaria și ce în Croația.
AR TREBUI BOICOTAT EVERYTHING MONDELEZ! Și, în genere, toți cei care ascund fabricantul real. Apropo, „Fabricat pentru Carrefour România”, „Fabricat pentru LIDL”, „Fabricat pentru Mega-Image”.
Proștii de la PENNY Romania au un avantaj competitiv pe care nu știu să-l capitalizeze, probabil pentru că au numai retardați la marketing (a se vedea și reclamele cretine din audiovizual, și sloganul lor de doi bani). Am examinat cu atenție TOATE mărcile lor proprii, fie ele românești (Hanul Boieresc, Boni de tot, Casa gustului, etc.), prezente în mai multe țări (San Fabio, Milkeria, Casa Blanca, Gran Mare, Choco’la, etc.), generice (Penny, Pentru tine de la Penny), sau preluate de la REWE (Today; nu am verificat Vivess), și am descoperit că ÎNTOTDEAUNA ESTE INDICAT FABRICANTUL ȘI ȚARA DE PROVENIENȚĂ!
Nu mi-e clar de ce au făcut asta. Legea nu le cere. Cu excepția poate a lui San Fabio (care e chiar Made in Italy, de pildă de Balconi), produsele NU aveau inscripții și în italiană, deci nu erau destinate acelei piețe. Ba chiar Casa Blanca se vinde numai în Cehia, Ungaria, România (fabricant pt. cafeaua boabe sau măcinată, dar nu pentru cea instant: Schirmer Kaffee GmbH, Dortmund). Nu cred nici că e din respect față de cumpărător; dacă ar fi fost așa, ar fi folosit acest atu în campaniile publicitare, așa cum se folosesc de „3RO” (cu ingredientul principal din RO, fabricat în RO, ambalat în RO).
Apropo, după ce mi-am făcut cumpărăturile o vreme majoritar la LIDL, Penny, Auchan, preferând mărcile proprii și produsele la ofertă, am fost ieri la Carrefour și mi-a căzut fața: ori s-au scumpit, ori uitasem eu care-s prețurile.
Oricum, „Fabricat în UE pentru Big Name”. Dar gloata imbecilizată cumpără. Băăăăi ăștia, până și pe vremea comuniștilor se știa exact din ce fabrică provenea fiecare produs!
● Între timp, am descoperit excepții de la regula „mărcile proprii PENNY au indicat fabricantul real”. De pildă:
– Becurile (LED) Penny, pe care scrie doar numele REWE. Made in China, deci nu mai contează cine din China.
– Perna Vivess (REWE); „Produs în Macedonia de Nord”.
– Halvaua „Hanul Boieresc” (PENNY România): „Produs în România pentru REWE România SRL”.
– Carne de vită pentru gulaș „Hanul Boieresc”: sunt specificate doar codurile conform legii, RO341 pentru unitatea de sacrificare și RO10 pentru unitatea de tranșare (doar ultimul e cerut de lege), dar cine dracu’ sunt aceste firme?
– Biscuiți crocanți și plați SuporteRO (2 variante: cu semințe de susan; cu sare): „Produs în România pentru REWE România SRL”.
Grosul produselor din mărcile proprii, fabricate în Germania, Italia, România, au totuși specificat fabricantul. DE CE NU TOATE? Dacă ar face-o pentru toate, ar putea face din asta un subiect de reclamă: „Transparență totală, pentru că ne respectăm clienții.” DOBITOCI.
● Dar am găsit mai rău. Cu bonul 4683-20250104-02-4088 din 04/01/2025 am cumpărat, printre altele, o pernă Vivess la care am folosit un voucher ce-mi promitea „-50%”. Dar ce scrie pe bon?
PERNA 89.99
VOUCHER VIVESS 50% DISCOUNT 43.61-
Adică 50% din 89.99 fac 43.61 pentru PENNY! După ce aritmetică?!
O altă aberație pe același bon. În afară de iaurturile românești cu TVA 9% (cod C), am luat niște iaurturi Milkeria cu cereale și fructe. Cred că scria müsli, dar sunt cereale, exact ca la iaurturile EDEKA Gut&Günstig similare, care și ele sunt de patru feluri (4-Korn-Fruchtjoghurt 1,5 % Fett cu: Căpșune-Rhubarb, sau Măr-Banane, sau Măr-Portocală-Stafide-Alune zis Bircher-Müsli, sau Fructe de pădure, vezi poza). E posibil chiar să fie același fabricant, căci gustul mi-este extrem de cunoscut.
Ei bine, aceste iaurturi aveau pe bon TVA de 19% (cod B), exact ca perna! Întrebarea care se pune, dându-se că prețul de raft are valoarea psihologică de 3.99 lei: prostia PENNY este plătită de PENNY, care virează 19% TVA la stat, sau de mine, dacă în cazul aplicării TVA-ului corect de 9% aș fi beneficiat de un preț la raft de 3.69 lei?
Bonul fiscal este act oficial, deci PENNY, de proști ce sunt, plătesc la anumite iaurturi TVA-ul maxim!
Și nu este vorba de o greșeală de tipul „ne-a scăpat, așa e în Germania”. NU. Singura anomalie nemțească este că apa îmbuteliată NU este considerată aliment sau băutură esențială, fiind taxată cu 19% în loc de 7%. Restul este rațional și logic. Deci aici este o tâmpenie a cuiva. Care ar trebui dat afară!
De fapt, am constatat că și Halvaua „Hanul Boieresc” are TVA de 19%! Nu am verificat la alte magazine, nu știu ce spune legea română, dar este aliment, ar trebui să aibă 9%.
🤓 Stați că m-am prins cum trișează PENNY!
Am avut un voucher de 8 lei, care ar trebui considerat mijloc de plată și aplicat după toate celelalte reduceri. Ei bine, nu! Acesta a fost aplicat ÎNAINTEA voucherului specific Vivess! Iată cum:
– Reducerea de 8 lei s-a defalcat astfel:
► 3.43 lei la produsele TVA-B (19%)
► 4.57 lei la produsele TVA-C (9%)
– Pentru că debilii au socotit anumite iaurturi și halvaua cu TVA maxim, am avut așa:
► 89.99 + 4.85 + 4*3.99 = 110.80 lei total produse TVA-B (19%)
► la pernă se aplică o reducere de (89.99/110.80)*3.43 = 2.79 lei (2.7858), deci prețul său devine 87.20 lei
– Reducerea Vivess de 50% devine de 43.60 lei, care lor le iese, naiba știe cum, de 43.61 lei.
DAR ESTE O FRAUDĂ! Reducerea trebuia aplicată LA PREȚUL PERNEI! Voucherele gen „8 lei la cumpărături de 60 de lei” sau „5 lei la cumpărături de 50 de lei” sunt, la orice alt magazin de pe Terra, „mijloc de plată”, adică se aplică ÎN FINAL! Discounturile SPECIFICE se aplică de îndată produselor respective, pe linia imediat următoare de pe bon! NU și la PENNY, care de data asta a reușit să fie mai necinstit și decât Carrefour!
Ar trebui să boicotez și PENNY, dar au prețuri bune, iar unele produse de-ale lor chiar îmi plac.
Asta este, TOATE rețelele de vânzare cu amănuntul se cacă pe client și nu știu cum să-l mai fure.
● Aș mai fi avut de comentat cu privire la tâmpenia și necinstea Auchan și Carrefour, dar nu merită ei să-mi pierd vremea. Ideea este aceeași: toți fac TOTUL pentru ca onor clientul, dacă se poate, să nu beneficieze de toate avantajele declarate. În plus, la casa cu self-check-out, software-ul este de o tâmpenie îngrozitoare, în special la Auchan.